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Une famille de Saigon Florence Nguyen-Rouault |
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Note : 16/20 | |||||
Cette histoire, sous la forme d'un récit de voyage,
vous permettra de découvrir la culture vietnamienne et ses mille
secrets. Mais la narratrice n'est pas une simple touriste comme les autres.
Florence Nguyen-Rouault est mariée à un Vietnamien et elle
nous conte ici son séjour auprès de sa belle-famille. Elle
a donc pu véritablement toucher du doigt le cur du Viêt-Nam.
Comme de petites touches de peinture, elle égraine son récit
au fil de différents thèmes et trace le tableau vivant de
la simplicité et du bonheur à la vietnamienne. Vous découvrirez
ainsi toute la subtilité de la langue vietnamienne qui accorde
une grande importance au respect de la hiérarchie mais aussi les
croyances traditionnelles et autres superstitions. Le trottoir compte déjà plusieurs occupants lors de son arrivée et continue à en accueillir tout au long de la journée. Chacun a sa place et respecte la présence de l'autre ; il existe une solidarité entre commerçants ambulants du même trottoir : si un marchand étranger au quartier tente d'occuper la place de l'un d'eux, il sera très vite contraint, par la force s'il le faut, de déloger. Plusieurs marchandes de fruits sont accroupies sur le bord du trottoir, à côté de leur corbeille, chacune ayant sa spécialité : l'une propose ses énormes pamplemousses, l'une ses pommes cannelle et l'autre ses grappes de longuanes ou fruits du dragon. Un couple arrive chaque matin dès 5 heures et s'installe à l'entrée même de la ruelle, chacun portant sur ses épaules un panier à balanciers : accroupis à même le macadam, ils préparent les plus délicieux sandwichs que j'aie pu goûter à Saigon . . . , les habitués affluent, l'odeur en attire d'autres. A quelques mètres de là, une femme et son fils ont installé des petites tables et tabourets en bois où plusieurs commencent la journée avec d'exquis banh cuôn, crêpes de riz cuites à la vapeur et fourrées de viande et de soja ; chaque fois que le petit garçon soulève le couvercle de son immense marmite d'aluminium, sa tête disparaît dans un nuage de vapeur puis réapparaît le sourire aux lèvres. Le monde que côtoie Nam Giao, fait de cyclos, enfants vendeurs de soupes ou autres mutilés, est beaucoup plus populaire que celui de son frère aîné. |
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